Le Centre d’observation de la société du bureau d’études Compas publie une enquête de l’INSEE montrant l’évolution du niveau de diplôme de la population française.
Le niveau de diplôme de la population résidant en France augmente au fil des générations. En 1985, la proportion de bacheliers dans une génération était de 29 % ; elle atteint 79 % en 2017.
Une différence marquée pour les diplômé.es du supérieur
En 2017, La différence entre les générations est particulièrement marquée pour les diplômés du supérieur long : 30 % des personnes âgées de 25 à 34 ans ont un niveau de diplôme égal ou supérieur à bac + 2, contre 12 % de celles entre 55 et 64 ans.Parmi les jeunes générations, les femmes sont nettement plus diplômées que les hommes.
Elles sont tout d’abord moins souvent non diplômées : 13 % des femmes de 25 à 34 ans n’ont aucun diplôme ou seulement le brevet des collèges contre 15 % des hommes de la même classe d’âge, à l’inverse de ce qui s’observe pour les anciennes générations.
Elles possèdent aussi plus souvent un diplôme du supérieur : c’est le cas de la moitié des femmes de 25 à 34 ans contre quatre hommes sur dix de cette classe d’âge.
Cet écart entre femmes et hommes est apparu au fil des générations : inférieur à 1 point pour les 55-64 ans, il augmente progressivement et atteint 10 points pour les 25-34 ans.
Enfin, parmi les 25-34 ans, les femmes sont plus souvent diplômées du supérieur long que les hommes : respectivement 34 % et 27 % ont un niveau de diplôme supérieur à bac + 2.
On confond souvent le niveau scolaire des personnes qui sortent du système éducatif (les jeunes générations) avec celui de l’ensemble de la population, toutes générations confondues. Or ce second indicateur comprend des générations anciennes, bien moins diplômées. Seuls 20 % des jeunes nés au début des années 1950 obtenaient le bac, contre 80 % aujourd’hui, toutes sections confondues.
Bien sûr, le diplôme ne résume pas à lui seul le niveau de formation. Avec l’âge, ces générations ont acquis de l’expérience, se sont formées par elles-mêmes ou au travail. Il n’en demeure pas moins que la société française est composée d’une très grande majorité de personnes qui n’ont pas eu accès à l’enseignement supérieur ce que l’on oublie assez souvent dans les milieux favorisés.